En
France, la rénovation énergétique de l’
habitat est un enjeu
national, dans le but de limiter l’impact environnemental et d’optimiser le confort thermique des logements. Des dispositifs comme
MaPrimeRénov’, gérés par l’
Anah et le
Gouvernement, permettent de financer une partie du
coût des travaux. Depuis 2025 et avec la réforme prévue en 2026, ces
aides deviennent plus
sélectives, se recentrent sur les logements
modestes et très
énergivores, et adaptent les
montants de prestations en fonction des
conditions de ressources et de l’
étiquette énergétique du logement. Ces changements visent à concentrer les
dépenses éligibles sur les travaux ayant le plus d’
efficacité énergétique et à mieux cibler l’
accompagnement des
personnes et des
projets de rénovation.
Nous allons au travers de cet article vous dresser une situation à date sur les aides auxquelles il est possible de faire appel.
Sommaire :
Rappel sur MaPrimeRénov’ et ses dispositifs
Évolutions des aides en 2026
Comment se préparer à la réforme de 2026 ?
Conclusion
En quoi ça consiste ?
Depuis le 1er janvier 2020, MaPrimeRénov’ est la principale aide de l’État pour soutenir les
travaux de rénovation énergétique dans les
résidences principales, que vous soyez
propriétaire ou
locataire. Elle permet de financer des
équipements et des
prestations pour rendre les
maisons plus
confortables, améliorer la
chaleur et la
ventilation, et réduire les
gaz à effet de serre. Le coût des travaux est
partiellement pris en charge par l’État, selon le
type de ménage, ce qui permet de
réaliser des économies dès le départ. Le
montant de MaPrimeRénov’ correspond au
coût des travaux ou des
prestations, selon certaines
conditions de ressources, le type de
matériaux, et la
norme de l’
équipement utilisé (pompe à chaleur, chauffage au
bois, au
fioul, au
gaz ou au
charbon, réseaux de chaleur, ou
énergie solaire).
L’aide se décline en deux
parcours :
- MaPrimeRénov’ parcours par geste
Il s’agit d’ une aide destinée à financer un ou plusieurs travaux ou prestations
prévus précis, réalisés
individuellement, sans obligation de
rénovation globale. Ces
travaux peuvent inclure l’
isolation des murs, le remplacement d’une
pompe à chaleur, l’installation d’un chauffe-eau
solaire ou tout autre
équipement fonctionnant à partir d’une
ressource renouvelable. Le
coût des travaux est estimé via un
devis fourni par un
professionnel RGE ou une
entreprise formée et certifiée.
- MaPrimeRénov’ rénovation d’ampleur
Ce
parcours concerne les
rénovations globales visant à améliorer significativement la
performance énergétique d’un
logement, avec un gain d’au moins deux classes sur le
DPE. Le
projet de rénovation inclut souvent plusieurs
prestations et des travaux associés : isolation complète des
murs, installation d’un
système de chauffage haute efficacité, mise en place d’une
ventilation double flux, raccordement à un
réseau de chaleur ou production d’
eau chaude sanitaire fonctionnant à l’
énergie solaire. Un
audit énergétique est obligatoire, et le
montant de MaPrimeRénov’ correspond au
coût des travaux. Le
parcours d’ampleur est ouvert aux
propriétaires occupants, aux
bailleurs, et même aux
personnes en cours d’acquisition d’une
résidence, à condition de fournir un
justificatif de propriété pour obtenir le
versement.
Depuis la
fin septembre 2025, seuls les logements considérés comme prioritaires c’est-à-dire ceux dits "passoires thermiques",
classés E, F ou G au Diagnostic de performance énergétique
(DPE) peuvent
bénéficier du dispositif. Les aides sont attribuées en priorité aux
ménages modestes et très modestes, définis selon leurs revenus, la composition du foyer et la région d’habitation. Un plafond de
13 000 dossiers a d’ailleurs été fixé jusqu’à la fin décembre.
Comment bénéficier de MaPrimeRénov’ ?
- Parcours par geste : accessible sans DPE, pour des travaux simples, qu’ils concernent ou non des passoires thermiques.
- Parcours Accompagné : pour les rénovations d’ampleur sur les logements E, F ou G. Il couvre un ensemble de travaux coordonnés pour transformer significativement la performance énergétique d’un logement.
Pour faire une
demande de prime :
- Créer un compte sur le site officiel France Rénov’.
- Déposer un devis ou une description des travaux et prestations induits.
- Attendre l’accord de l’administration avant de commencer les travaux.
- Après réalisation, envoyer les factures pour recevoir le versement correspondant au montant de MaPrimeRénov’.
Critères d’éligibilité :
- Accessible aux propriétaires occupants ainsi qu’aux propriétaires bailleurs.
- Aides calculées selon la catégorie de revenus (voir les tableaux pour l’Île-de-France et hors Île-de-France ici).
- Les travaux doivent être réalisés par un professionnel conventionné Reconnu Garant de l’Environnement (RGE).
- Le logement doit être occupé en tant que résidence principale au moins huit mois par an et construit depuis au moins 15 ans en métropole.
MaPrimeRénov’ par geste
À partir du 1ᵉʳ janvier 2026, le dispositif
MaPrimeRénov’ évolue :
Les parcours
par geste seront désormais recentrés sur
certaines rénovations prioritaires, tandis que le parcours
d’ampleur restera destiné aux
logements très énergivores. Le changement majeur concerne les logements
classés F ou G : ils ne
pourront plus accéder au parcours par geste et devront obligatoirement opter pour le
parcours accompagné, un projet de rénovation global et encadré.
Certaines opérations
ne sont plus éligibles au Parcours par geste, comme :
- les chaudières biomasse (granulés, plaquettes ou bûches, automatiques ou manuelles)
- l’isolation thermique des murs (par l’intérieur ou l’extérieur)
Toutefois, ces mêmes travaux peuvent toujours être financés dans le cadre d’un Parcours Accompagné, c’est-à-dire dans le cadre d’une rénovation d’ampleur sur un logement classé E, F ou G, selon les critères d’attribution.
Les travaux qui
restent éligibles dans le Parcours par geste comprennent :
- l’isolation des combles, des planchers et des toits,
- le remplacement de fenêtres et menuiseries,
- l’installation de systèmes de chauffage performants autres que les chaudières biomasse, comme les pompes à chaleur ou les chauffe-eau thermodynamiques,
- dans certaines configurations, les poêles et inserts à granulés ou à bois.
Pour
consulter l’ensemble des
aides et les montants des primes disponibles, ainsi que les plafonds applicables selon votre situation, rendez-vous sur notre
page dédiée.
MaPrimeRénov’ rénovation d’ampleur
Parcours rénovation d’ampleur : évolution des plafonds d’aides à partir de janvier 2026 :
- Saut de 2 classes énergétiques : plafond réduit de 40 000 € à 30 000 €
- Saut de 3 classes ou plus : plafond réduit de 55 000 € à 40 000 €
- Bonus de sortie de passoire thermique de 10 % : supprimé
💡 Ces informations sont détaillées dans le tableau ci-dessous :
En 2026, MaPrimeRénov’ sera bien
maintenu, mais sous une forme profondément
remaniée. Le dispositif devient plus
strict, plus sélectif et moins généreux : les
aidesdiminuent fortement pour les
classes moyennes et supérieures, tandis que l’effort se recentre sur les
ménages modestes et les logements les plus énergivores. Moins de dossiers seront financés, avec un
objectif de qualité plutôt que de volume.
À la suite des dernières
annonces de l’Anah, nous disposons désormais d’une vision plus claire des règles et des évolutions envisagées pour 2026. L’Anah s’est fixé comme
objectif de financer des travaux de
rénovation énergétique d’ampleur dans
120 000 logements ( dont 43% en logements individuels) en 2026, tout en soutenant
150 000 rénovations par geste. Toutefois, cet objectif de 120 000 rénovations se trouve
déjà diminué par les
83 000 dossiers encore en
attente à la fin de l’année.
Le budget consacré aux
aides aux particuliers pour la rénovation énergétique s’élève à
3,4 milliards d’euros. La diminution de
555 millions d’euros de la dotation de l’État est compensée par un recours
renforcé aux certificats d’économies d’énergie, qui devraient contribuer à hauteur de plus d’un milliard d’euros au financement de l’Anah. Néanmoins, même avec ces ajustements, le
niveau de financement prévu pour 2026 pourrait ne pas s’avérer suffisant.
Copropriétés : une nouvelle obligation réglementaire
À compter du 1ᵉʳ janvier 2026, toutes les
copropriétés de 50 lots ou moins devront disposer d’un
DPE collectif. MaPrimeRénov’ Copropriété reste accessible, à condition d’atteindre un
gain énergétique d’au moins 35 %.
Les anciennes
méthodes d’évaluation seront toutefois acceptées jusqu’au 31 décembre 2026, afin de laisser aux syndics le temps de mettre en place les nouveaux DPE collectifs.
CEE : une enveloppe en nette hausse en 2026
Le CEE, c’est quoi ?
Le Certificat d’Économies d’Énergie (CEE) est une
aide financée par les fournisseurs d’énergie, qui ont l’obligation de soutenir des travaux permettant de réduire la consommation énergétique des logements. Les propriétaires particuliers peuvent également en bénéficier pour leurs travaux de rénovation énergétique.
L’enveloppe dédiée aux
Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) devrait dépasser les 8 milliards d’euros, soit une
augmentation de 27 % par rapport à 2025, pour soutenir davantage de
projets de rénovation. Le calcul des
primes tiendra compte :
- du type de logement,
- de la zone climatique,
- de la surface chauffée,
- du niveau de performance énergétique et de la fonction des équipements.
Nouveau mode de calcul du DPE
Dès 2026, le DPE appliquera
un nouveau coefficient de conversion adapté à l’électricité, permettant de mieux évaluer sa faible contribution aux émissions de gaz à effet de serre. En conséquence, environ 850 000
logements chauffés à l’électricité sortiront des classes
F ou G sans travaux. Cela permettra de mieux cibler les
travaux, notamment sur les logements fonctionnant au
fioul, au
gaz ou au
bois.
Quels enjeux pour les propriétaires ?
Ce changement entraîne plusieurs effets :
- Les petites surfaces chauffées à l’électricité verront souvent leur note DPE s’améliorer.
- Le repérage des véritables passoires thermiques devient plus pertinent, en se concentrant sur les logements fortement consommateurs d’énergies fossiles.
- Les aides publiques seront davantage orientées vers les biens nécessitant une rénovation lourde.
Conséquences pour les bailleurs
Les propriétaires bailleurs doivent se préparer à cette évolution :
- Ceux qui resteront classés F ou G après la réforme devront engager des travaux rapidement pour éviter les interdictions de location qui s’appliqueront progressivement.
Pour anticiper ces changements :
- Vérifier l’éligibilité de son logement : connaître la classe énergétique selon le DPE est essentiel, surtout pour les passoires thermiques car les logements classés F ou G devront obligatoirement passer par le parcours accompagné.
- Prioriser les travaux financés et la rénovation d’ampleur : isolations, fenêtres, systèmes de chauffage performants.
- Se renseigner sur les autres aides disponibles : CEE, aides locales, subventions régionales ou départementales peuvent compléter MaPrimeRénov’.
- Rester informé régulièrement : consulter les sites spécialisés, les experts en rénovation énergétique et les organismes officiels pour suivre l’évolution des aides et des critères d’éligibilité.
En
conclusion, la rénovation énergétique constitue un levier essentiel pour rendre les
logements plus
confortables, réduire les
dépenses énergétiques et limiter les
gaz à effet de serre. Les évolutions récentes et à venir de
MaPrimeRénov’ orientent désormais les
aides vers les
ménages modestes et les
logements très énergivores, tout en encadrant le
coût des travaux et les
prestations éligibles. Pour réussir un
projet de rénovation, il est
conseillé de se faire accompagner par un
professionnel RGE et de respecter les
conditions et
normes. Ainsi, chacun peut
rénover de manière efficace, sécurisée et durable, tout en optimisant les
ressources financières disponibles.
Pour faciliter vos démarches,
Cozynergy propose un service clé en main avec un interlocuteur unique : nos
équipes vous accompagnent de l'
étude de votre projet à la
réalisation des travaux. Nous effectuons les
démarches administratives pour vous et assurons un suivi. Nous restons votre interlocuteur unique, de A à Z. Cela permet de
simplifier vos projets de rénovation et de garantir un accompagnement personnalisé, tout en s’assurant que les
aides soient correctement obtenues et utilisées.