La réforme du DPE amorcée en 2025 et en 2026 marque un virage stratégique dans la politique énergétique du parc immobilier français.
Deux mesures majeures viennent modifier davantage la
lecture du diagnostic de performance énergétique :
👉 l’apparition d’un
QR code obligatoire en
septembre 2025,
👉 suivie de l’entrée en vigueur d’un
nouveau coefficient de conversion de l’électricité au
1er janvier 2026.
À compter du
1er septembre 2025, un
QR code devient
obligatoire sur chaque page de DPE. Objectif : lutter contre la fraude, sécuriser les
locations, renforcer la transparence lors d’une
vente immobilière ou de la réalisation de
travaux de rénovation thermique.
Le
nouveau mode de calcul pourrait modifier la
consommation d’énergie primaire affichée sur un DPE, améliorer l’
étiquette énergétique de nombreux logements
chauffés à l’électricité, et influer sur les
obligations légales imposées aux
propriétaires bailleurs (ex :
interdiction de louer une passoire thermique, gel de
reconduction tacite de baux, etc.).
📌 Quels
changements ? Quelles
conséquences pour votre
bail, votre
investissement locatif ou votre
confort ? On vous explique tout.
Sommaire
Le DPE joue un rôle central dans la transition énergétique du parc immobilier en France.
Il ne s’agit plus seulement d’un indicateur technique : il influence directement la vie des propriétaires et des locataires. En effet, il peut déterminer :
- si un logement est considéré comme une passoire thermique (étiquette F ou G) ;
- s’il pourra être loué ou non dans les prochaines années ;
- et même sa valeur sur le marché immobilier.
En 2022, cette pression a engendré une
course au DPE, parfois dans l’urgence, ce qui a créé un terrain favorable à certaines dérives en matière de fraude.
Le manque de transparence sur les
qualifications des diagnostiqueurs, combiné à la pression exercée sur les propriétaires pour obtenir un DPE rapidement a donné lieu à des pratiques douteuses.
Une enquête menée par la DGCCRF a révélé que
72 % des établissements contrôlés présentaient des anomalies (manque d’informations précontractuelles, non-respect des règles d’indépendance vis-à-vis des agences immobilières, etc.).
Pour
éviter les fraudes et renforcer la confiance entre
propriétaires, locataires et acquéreurs, le
DPE intègre désormais un QR code en première page, situé en haut à droite du document (obligatoire depuis le
1ᵉʳ septembre 2025).
Ce QR code permet à l’utilisateur, en le scannant, d’accéder directement à la
fiche officielle du DPE, telle qu’elle a été transmise à l’Agence de la transition écologique (Ademe). Cette vérification garantit que le document est
authentique, enregistré et reconnu par les autorités.
Concrètement, ce QR code rend le DPE beaucoup plus fiable, en particulier dans le cadre :
- d’une location (contrat de bail),
- d’une vente immobilière (signature chez le notaire),
- ou d’un projet de rénovation énergétique.
L’importance du nouveau QR code
Avant septembre 2025, il fallait entrer manuellement un
code à 13 chiffres sur le site de l’ADEME pour vérifier l’authenticité d’un DPE. Ce processus, peu pratique, laissait la porte ouverte à la contrefaçon ou à l’oubli de vérification.
Avec le QR code :
- Un simple scan depuis un smartphone suffit.
- Les locataires, acheteurs, notaires ou professionnels du bâtiment peuvent vérifier l’information instantanément.
- Cela évite les arnaques lors des transactions et permet une plus grande transparence.
- Il a un intérêt dans le domaine de la location immobilière puisque le DPE est obligatoire à l’occasion de la vente d’un logement ou d’un bâtiment, lors de la signature d’un contrat.
Grâce au QR code, le DPE devient un
outil fiable, utile autant pour le diagnostic que pour le suivi des consommations d’énergie et des travaux de rénovation thermique.
À partir du
1ᵉʳ janvier 2026, la méthode de calcul du DPE évolue. Le
coefficient de conversion de l’électricité, actuellement fixé à
2,3, sera abaissé à
1,9.
Tous les
DPE et
audits énergétiques réalisés après cette date intégreront automatiquement ce nouveau paramètre.
Comment calculer un DPE avec coefficient ?
Dans un DPE, le coefficient agit comme un
convertisseur universel :
- il traduit l’énergie finale consommée (par ex. l’électricité) en énergie primaire ;
- il permet de comparer équitablement différents logements, qu’ils soient chauffés au gaz, au fioul, au bois ou à l’électricité.
LE DPE se base sur deux indicateurs :
- la consommation d’énergie primaire (kWhEP/m²/an),
- les émissions de gaz à effet de serre (GES) (kg CO₂/m²/an).
Ces données sont ensuite traduites en
étiquettes énergie (A à G) et
climat. Le calcul prend en compte :
- les caractéristiques du bâtiment (surface, orientation, isolation, fenêtres…),
- les équipements (chauffage, eau chaude, ventilation, climatisation…),
- des conditions d’usage standardisées (températures moyennes, nombre d’occupants fictifs).

L’abaissement du coefficient de conversion de l’électricité n’est pas un simple détail technique : il aura un
impact concret pour des centaines de milliers de foyers.
- 850 000 logements devraient sortir du statut de passoire énergétique (étiquettes F ou G), sur les 5,8 millions actuellement concernés.
- Les propriétaires pourront mettre à jour gratuitement leur DPE existant via la plateforme de l’ADEME, sans avoir à repasser par un diagnostiqueur.
- Dans certains cas, un logement pourra gagner jusqu’à 1 lettre sur son étiquette (ex. passer de G à F, ou de F à E).
- Une meilleure valorisation immobilière et moins de contraintes pour les propriétaires.
L’objectif de cette réforme est double :
- Rendre le diagnostic plus représentatif de la réalité, notamment pour les logements chauffés à l’électricité.
- Encourager les propriétaires à investir dans des systèmes de chauffage plus performants et moins polluants.
Les statistiques présentes dans ce tableau ont été établies à partir des DPE réalisés après le 1er juillet 2021 et il y a eu une mise à jour le 01/09/2025 par l’ADEME.
Comme on peut le voir dans le tableau de répartition du DPE, environ 5 % des logements sont actuellement classés en G, la plus mauvaise note.
Grâce au nouveau calcul du coefficient de conversion de l’électricité, une partie de ces logements pourra passer en classe F, voire E dans certains cas, réduisant ainsi le nombre de logements qualifiés de passoires énergétiques.
L’abaissement du coefficient de conversion de l’électricité n’est pas qu’un détail de calcul : il a un
impact direct sur la vie des propriétaires.
- Pour les particuliers : un logement chauffé à l’électricité sera évalué plus justement. Concrètement, certains foyers verront leur DPE s’améliorer automatiquement. Cela peut changer beaucoup de choses : une meilleure valorisation immobilière, un accès facilité à la location, et moins de contraintes réglementaires liées aux passoires énergétiques.
- Pour les projets de rénovation : d’un côté, certains propriétaires pourront souffler grâce à une amélioration de leur étiquette sans travaux immédiats. Mais de l’autre, cette évolution reste une invitation à aller plus loin : car pour réellement sortir de la précarité énergétique, seule une rénovation performante (isolation, chauffage, ventilation, menuiseries) permet de garantir confort, économies d’énergie et réduction des factures sur le long terme.
Ce qu’il faut retenir c’est que :
L’État cherche à rendre le diagnostic
plus représentatif de la réalité des consommations avec le nouveau calcul des coefficients.
Mais même si le DPE de votre logement s’améliore avec le nouveau calcul de coefficient, il ne faut pas oublier que vous pouvez continuer
à investir dans des solutions de chauffage et des rénovations globales.
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Nous voyons cette réforme comme une opportunité :
- Elle redonne de la marge de manœuvre aux propriétaires chauffés à l’électricité.
- Mais surtout, elle rappelle que l’amélioration durable passe par une rénovation globale : isolation performante, chauffage moins énergivore, menuiseries adaptées, ventilation optimisée.
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